Pourquoi l'Europe, pourquoi le blog?
Bienvenue sur mon blog paneuropéen !
Il y’a presque deux années de cela, je me lançais dans l’écriture d’un modeste article qui échappa bien vite à mon contrôle pour devenir le pataquès que vous pouvez encore voir ici.
Je souhaitais le mettre en ligne sans pour autant en faire le point de départ d’un quelconque lieu de discussion politique où l’on s’amuse à disséquer la dernière boutade lancée par Ségolène Royal sur RTL ou la énième mouture présentant aux yeux ébahis des grands et des petits la gloire/dangerosité de Nicolas Sarkozy. La forme du blog ne me convenait donc pas. Il s’agissait d’un tout qui ne souffrait pas la discussion, et que je mis en ligne sur un hébergeur de blog tout pourri par facilité, sans aucunement me soucier de son devenir.
Presque deux années se sont écoulées.
Et avec elles des constantes : mon attachement paneuropéen, et la consternation permanente dans laquelle me plonge l’apolitique de l’Union européenne comme l’évolution politique de notre continent. Pendant que les institutions européennes déconstruisent l’Europe politique plus qu’elles ne la construisent, les nations, une à une, succombent à la grande crise identitaire. De la Belgique à la France, en passant par les Pays-Bas ou l’Italie, les pays qui tinrent à bout de bras le rêve européen pendant 50 ans s’effondrent avec une rapidité foudroyante, terrassés qui par le fantasme de la menace islamique et/ou néolibérale, qui par la bien réelle menace nationaliste, qui par un replis xénophobe sidérant de brutalité.
Mais aussi un changement majeur : ma participation, en tant que commentateur, à un blog aux relents politiques douteux (voire parfois déviants), mené de main de maître par Hyarion, et qui a eu le grand intérêt d’évacuer l’appréciation moyennement positive que j’avais du blog politique à cette époque.
Bref, tout ceci fait qu’il est plus que temps pour ma voix paneuropéenne de se faire entendre (quel que soit son intérêt d’ailleurs : il y’aurait beaucoup à fouiller pour les psychanalystes dans l’esprit des blogueurs, comme dans l’esprit des gens qui s’intéressent à la politique d’ailleurs). Ce blog traitera donc de sujets de politique européenne, où que j’estime reliés à la politique européenne. Les articles pourront s'appuyer sur des faits de politique brute comme sur des manifestations culturelles de la déliquescence politique de notre continent. Aussi la Belgique, le cinéma, la littérature et même (j’en vois déjà qui rient) les Jeux Olympiques y auront toute leur place.
Je préfère éviter la grande présentation de mes options politiques. Disons que je me situe à gauche, que je suis libéral (y compris sur les questions économiques) et parfaitement indifférent (tendance fou-rire suivant mon humeur) sur les questions sociétales. Je crois en la légitimité historique des Etats, tout comme en la dangerosité qu’il y’a à la remettre en cause.
C’est précisément au nom d’une légitimité supérieure que je souhaite voir les Etats européens confier la destinée de nos nations à une Fédération d’Etats-nation. Non pour en nier les richesses et les singularités. Mais précisément parce que l’Etat-nation a joué dans le passé le rôle d’intermédiaire entre le peuple et l’universel (liberté, égalité) qu’il n’est plus capable d’assumer aujourd’hui.
Enfin, mon pseudo :
Lady Ada est le personnage central d’un livre de Bruce Sterling et William Gibson, La machine à différence. Uchronie dans laquelle l’Angleterre du XIXeme siècle est dirigée par des ordinateurs (les machines à différence) inventés par Charles Babbage et sa fille, Ada. Un pays soumis à la dictature scientiste et dans lequel Lord Byron est un grand industriel (accessoirement premier ministre), au sein d’un livre écrit à la va-vite et assez peu saisissable, mais aussi l’une des mes plus grandes émotions littéraires (et l’origine de mon amour du siècle idiot). Voilà pour l’anecdote et l’introduction…
Une dernière chose avant de débuter :
Je serai parfaitement fasciste envers toute forme de com moralisateur ou d'intervention à la va-vite qui n’a pas la justification du trait d’humour ou du mauvais goût fièrement arboré. Après, c’est liberté de ton totale !
Bon voyage en Europe !
Bon voyage dans notre avenir...